Dosage hivernal

 

Dosage hivernal

Dosage de la vitamine D en hiver : quelle est la quantité de vitamine D nécessaire afin d’éviter une carence ? Pourquoi les recommandations officielles sont insuffisantes.

En hiver, la carence en vitamine D est terriblement répandue

En Allemagne, environ 80% de la population souffre d’une carence en vitamine D au cours de la saison hivernale. (2, 3) La diminution drastique taux sanguin au cours de la période hivernale peut certes être partiellement comblée tout au long de l’été, mais il reste beaucoup trop faible durant plus de la moitié de l’année. Un faible taux sanguin de vitamine D représente un danger pour l’organisme, il accentue la susceptibilité aux infections et augmente le risque de développement de maladies graves.

De nombreuses études mettent en évidence les incroyables vertus préventives de la vitamine D. Une carence saisonnière annuelle récurrente amplifie très probablement le risque d’infections, de maladies auto-immunes, de cancer, de démence, de maladies cardio-vasculaires, et entraîne également un accroissement de la mortalité. (11)

Cet article vise à indiquer comment parvenir à maintenir un taux sanguin de vitamine D à un niveau optimal, tout au long de la saison hivernale, mais il a également pour objectif d’exposer les raisons pour lesquelles les doses officielles recommandées sont en réalité beaucoup trop faibles, et, pour finir, il énonce pourquoi la vitamine D devrait constamment être assimilée conjointement avec ses principaux cofacteurs.

Une quantité suffisante de vitamine D en hiver

Le soleil constitue notre principale source de vitamine D : quasiment l’intégralité du besoin en vitamine D est naturellement couvert par le biais de la synthèse de vitamine D réalisée par l’organisme grâce aux rayons du soleil. L’assimilation de vitamine D par le biais de l’alimentation, quant à elle, ne couvre qu’une infime partie du besoin global.

En outre, au sein de notre degré de latitude, ce processus n’opère que durant les mois d’avril à octobre. En effet, dans tous les états situés au nord de l’Italie, l’intensité des rayons solaires est insuffisante en automne et en hiver, ne permettant pas de stimuler la production de vitamine D dans la peau. (1)

Il en résulte un déclin dramatique du taux sanguin de vitamine D, qui débouche généralement sur un apport véritablement insuffisant à la fin de l’hiver, si ce n’est sur la présence d’une carence sévère.

Par conséquent, il est recommandé d’assurer son apport en vitamine par d’autres moyens, tout au long de l’hiver. Il existe en effet deux alternatives :

  1. La visite occasionnelle au solarium
  2. L’assimilation de compléments de vitamine D

Cet article vise à indiquer les dosages appropriés de la vitamine D , la thématique des solariums est exposé en détail dans un article ultérieur.

Le dosage approprié de vitamine D en hiver

Les recommandations relatives au dosage de la vitamine D en hiver varient sensiblement. En effet, tandis que l’Organisme Allemand pour la Nutrition (DGE) considère qu’un dosage quotidien équivalant à 800 UI est amplement suffisant, le comité d’experts américains siégeant au sein du Conseil dur la vitamine D (Vitamin-D-Council) recommande une dose avoisinant 70 UI par kilo de poids corporel, ce qui correspond à environ à 5000 UI par jour chez une personne pesant 70kg, c’est à dire une quantité six fois supérieure aux doses officiellement recommandées.

Où se situe donc la vérité ? Il est certain qu’une dose hivernale doit permettre de couvrir la quasi-totalité du besoin, puisque le soleil n’étant pas apte à apporter une contribution en cette période, et la dose moyenne de 400UI consommée par la biais de l’alimentation n’est absolument d’aucune aide.

Les recommandations de l’Organisme Allemand pour la Nutrition sont beaucoup trop faibles pour remplir ces exigences. En effet, d’après les avancées des études actuelles, au moins 2000 UI sont nécessaires afin de conserver un taux sanguin de 35ng/ml, le taux minimal nécessaire. (7). dans la plupart des cas, le besoin situe même à un niveau considérablement plus élevé.

Tableau : comparaison des recommandations officielles relatives au dosage hivernal de la vitamine D.

DGE (4)800 UI
Endocrine Society (5)2000 UI
Vitamin-D-Council (6)5000 UI

Les recommandations effectuées par la DGE peuvent être considérées comme trop faibles, au vu de l’exactitude des données actuelles. En conséquence, les compléments de vitamine D disponibles dans les drogueries se basant sur ces recommandations, présentent donc un dosage beaucoup faible.

Les recommandations énoncées par la Endocrine Society suffisent à éviter une carence sévère, mais des doses plus élevées sont toutefois nécessaires pour obtenir un taux sanguin optimal.

Le dosage exact de vitamine D en saison hivernale dépend perpétuellement du taux sanguin initial, mais il varie également en fonction des sources de vitamine D disponibles dans l’alimentation de chacun et de la durée des vacances hivernales passées au soleil. Nous considérons cependant que les valeurs suivantes constituent des recommandations générales pertinentes.

Dosage hivernal de la vitamine D : notre recommandation

Nous recommandons approximativement 50 UI de vitamine D3 par kilogramme de poids corporel et 2-3µg de vitamine K2 par kilogramme de poids corporel.

Tableau : recommandations générales relatives au dosage de la vitamine D en hiver

Dosage quotidien en hiver3000 – 5000 UI150 – 250µg


Vitamine D et vitamine K2

Notre recommandation prévoit une assimilation supplémentaire de vitamine K2 sous forme de all-trans MK7. La vitamine K2 est un cofacteur essentiel de la vitamine D, elle est responsable de l’assimilation du calcium. (9) Lors de l’assimilation de vitamine D, l’assimilation du calcium augmente. Si celui-ci n’est pas correctement assimilé, il est stocké dans les tissus et les organes, sous forme de plaques particulièrement dangereuses pour la santé. (10)

En raison d’un apport généralement trop faible en vitamine K2, il est conseillé d’assimiler constamment la vitamine D et la vitamine K2 de manière conjointe. Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet en consultant notre article détaillé.

Les compléments de vitamine D pour l’hiver

Afin de faciliter l’assimilation, les compléments combinant les deux vitamines en proportions adaptées sont particulièrement judicieux. Il faut toutefois respecter deux critères de choix :

  1. Un mélange judicieusement proportionné des deux vitamines
  2. La forme la plus efficace de la vitamine K2 (all-trans MK7)

Mélange en proportions pertinentes

Puisque le dosage individuel de vitamine D3 nécessaire varie entre 3000 et 5000 UI, en fonction du poids corporel ainsi que de la capacité d’assimilation, il est judicieux de sélectionner dont les proportions permettent une certaine flexibilité de dosage. Un complément contenant 200µg de vitamine K2 pour 1000 UI de vitamine D n’est pas véritablement pertinent, puisqu’en cas d’assimilation de 4000 UI de vitamine D, 800µg de K2 seraient assimilés simultanément, ce qui ne représente certes pas de danger, mais reste toutefois inutile et coûteux.

À nos yeux, 1000 UI de vitamine D3 et 50 µg de vitamine K2 MK7 constitue une proportion optimale, permettant une flexibilité maximale tout en procurant une quantité appropriée de vitamine K2 en présence d’une dose de D3 comprise entre 2000 et 5000 UI. Si l’on choisit de toute façon un dosage plus élevé, une combinaison de 2500 UI pour 100µg ou de 5000 UI pour 200µg de vitamine K2 est également pertinente.

La vitamine K2 MK7 all-trans

La vitamine K2 MK7 se présente sous deux formes distinctes, connues sous le nom de cis- et trans-MK7. Seule la forme trans peut être exploitée par l’organisme, la cis-MK7 étant inefficace. Malgré tout, il existe toujours un certain nombre de compléments commercialisés avec une teneur en cis-MK7. Lors de l’achat, il faut donc prêter une attention toute particulière à l’inscription “100% all-trans” inscrite sur l’emballage.

Recommandations de recherche du produit approprié sur internet

Dosage flexible1000 UI de vitamine D3  +
50µg de vitamine K2 MK7
Vitamin D3 + K2 MK7 + 1000 IE + 50µg + 100% all-trans
Fortement dosé5000 UI + 200µg de vitamine K2 MK7Vitamin D3 + K2 MK7 + 5000 IE + 200µg + 100% all-trans + hochdosiert

*le lien lance une nouvelle recherche dans le moteur de recherche Google.fr

Une cure de vitamine D à la fin de l’hiver

Si l’assimilation de vitamine D a été omise durant les mois d’hiver, il est pertinent de remettre les réserves corporelles à niveau grâce à une cure ciblée de vitamine D. Dans le cadre d’une telle cure, d’importantes quantités de vitamine D sont assimilées dans un laps de temps très court, afin de correspondre aux doses quotidiennement nécessaires ayant fait l’objet d’une omission durant l’hiver. Pour plus de détails, veuillez consulter notre article dédié à ce sujet :

  • Vitamin-D-Anfangstherapie – so werden die Vitamin-D-Speicher aufgefüllt.

Résumé sur la vitamine D en hiver

Un complément de vitamine D pendant l’hiver compte indéniablement parmi les compléments alimentaires les plus importants et contribue considérablement au maintien de l’organisme en bonne santé. La vitamine D prévient de nombreuses pathologies chroniques et revêt une importance cruciale pour le fonctionnement optimal du système immunitaire. Vivre la moitié de l’année avec une carence en vitamine D endommage énormément l’organisme et présente un risque pour l’ensemble de l’organisme et la santé globale.

L’apport en vitamine D est encore basé sur des proportions tropicales, c’est à dire les zones climatiques où se situe le berceau de l’humanité. Actuellement dans les régions nordiques, en lien avec le style de vie moderne où prime la tendance à s’abriter du soleil, l’apport en vitamine D est extrêmement critique.

C’est la raison pour laquelle il est primordial de formuler une recommandation générale concernant l’assimilation de vitamine D et K2 en période hivernale. Vous trouverez des conseils pour vous aider à choisir le complément approprié dans l’article suivant :

Sources

  1. Holick, Michael F., et al. Photobiology of vitamin D. Vitamin D., 1997, S. 33-39.
  2. Kipshoven, Christoph. Querschnittsstudie zur Abschätzung des Vitamin-D-Status in der Bevölkerung in Deutschland (DEVID-Studie). Diss. Köln, Univ., Diss., 2010.
  3. Prof. Dr. med. Johann D. Ringe, Dr. med. Christoph Kipshoven. Vitamin-D-Unterversorgung in Deutschland. MMW – Fortschritte der Medizin 2011/S4: 115-118
  4. https://www.dge.de/wissenschaft/referenzwerte/vitamin-d/
  5. Holick, Michael F., et al. Evaluation, treatment, and prevention of vitamin D deficiency: an Endocrine Society clinical practice guideline. The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2011, 96. Jg., Nr. 7, S. 1911-1930
  6. https://www.vitamindcouncil.org/blog/why-does-the-vitamin-d-council-recommend-5000-iuday/
  7. Cashman KD, Hill TR, Lucey AJ, Taylor N, Seamans KM, Muldowney S, Fitzgerald AP, Flynn A, Barnes MS, Horigan G, Bonham MP, Duffy EM, Strain JJ, Wallace JM, Kiely M. Estimation of the dietary requirement for vitamin D in healthy adults. Am J Clin Nutr. 2008 Dec;88(6):1535-42.
  8. Heaney RP, Davies KM, Chen TC, Holick MF, Barger-Lux MJ. Human serum 25-hydroxycholecalciferol response to extended oral dosing with cholecalciferol. Am J Clin Nutr. 2003 Jan;77(1):204-10. Erratum in: Am J Clin Nutr. 2003 Nov;78(5):1047. PubMed PMID: 12499343.
  9. Vermeer C, Jie KS, Knapen MH. Role of vitamin K in bone metabolism. Annu Rev Nutr. 1995;15:1-22. Review. PubMed PMID: 8527213.
  10. Berkner, K. L. and Runge, K. W. (2004), The physiology of vitamin K nutriture and vitamin K-dependent protein function in atherosclerosis. Journal of Thrombosis and Haemostasis, 2: 2118–2132.
  11. Zittermann, A., von Helden, R., Grant, W., Kipshoven, C., & Ringe, J. D. (2009). An estimate of the survival benefit of improving vitamin D status in the adult german population. Dermato-Endocrinology, 1(6), 300–306. https://doi.org/10.4161/derm.1.6.10970

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